Daniel Pontoreau
Daniel Pontoreau appartient à cette génération d’artistes nés au lendemain de la Deuxième Guerre et pour laquelle le potentiel plastique de la céramique est évident. Jeune artiste, il est confronté, d’une part, à la prédominance de la sculpture céramique figurative qui s’était fortement développée en Europe durant l’après-guerre et, d’autre part, à l’âge d’or de la poterie d’art et son idéologie dominante. Pourtant, en cette fin des Trente Glorieuses, Daniel Pontoreau est de ceux qui ne portent pas réellement d’intérêt à cette culture céramique bien installée dans la plupart des pays européens. Adolescent, il observe avec un intérêt la peinture avant de pratiquer la sculpture. Ses références sont quelques sculpteurs qui touchent à une autre réalité de la terre, plus immatérielle et environnementale. Il se reconnaît notamment dans le travail de John Mason (1927) aux États-Unis ou de Jean Amado (1922-1995) en France. Il est marqué par la nouvelle sculpture anglaise, par les « attitudes qui deviennent formes »1. Il est fasciné par le rapport au paysage dans les architectures de contemporains comme Frank Gehry (1929), Tadao Ando (1941) ou Marc Barani (1957).